Un havre de charme au cœur du désert

La forêt de Meitar se trouve dans la région du Néguev entre la localité juive Meitar et la localité musulmane Houra. Lieu abrité et agréable, elle offre le calme aux visiteurs comme à la faune qui la peuple.

Dans cette forêt qui s’étend sur environ 20 000 dunams, une partie dans la vallée et une partie sur la colline, on peut jouir d’un vent rafraichissant quand on contemple les localités aux alentours : au Nord, Lakyia et des vignes, à l’Est, sa forêt-sœur, l’ancienne et grande forêt de Yatir.

Ces jours-ci, une plantation massive de nouvelles pousses d’arbres rafraichissantes sur 30 dunams prend place. Itzik Amsellem (51 ans), directeur de la forêt explique qu’en raison de la nécessité de couvrir ces terres chauves dans la forêt, il s’est adressé aux amis du KKL-JNF qui ont répondu à l’appel.

Le terrain dans la forêt de Meitar et les conditions climatiques difficile n’ont pas permis aux plantations précédentes de se développer, pense-t-on au KKL-JNF en Israël. Aussi, des terrains vides apparaissaient comme une béance au cœur du bosquet. Aujourd’hui, une nouvelle plantation a lieu avec trois espèces d’eucalyptus et autres buissons ornementaux qui sont plus aptes à se développer selon les dires du planificateur du KKL-JNF, German Fiodernov « Les nouveaux arbres que nous avons plantés reçoivent ici des soins dignes d’un nouveau-né » s’enorgueillit Amsellem. Il explique qu’afin que les arbres puissent grossir la forêt, il a fallu bien préparer les conditions de floraison et prendre soin de chaque arbre de manière individuelle.

Les arbres sont plantés dans une manche spécifique qui enrichit les conditions de photosynthèse et les protège des espèces envahissantes, des troupeaux et des animaux sauvages. De plus, chaque arbre bénéficie d’une capsule de plastique empêchant que la végétation autour de lui le prive de ses ressources. Les arbres reçoivent, en hiver, des eaux de pluie bien qu’elles soient minimes dans ce coin de terre et en été, un arrosage à la main.

Dans la forêt, se trouvent des aires de pique-nique avec des points d’eau. Les cyclistes peuvent la traverser en jouissant d’un « parcours à voie unique ». La localité juive la plus proche, définie comme conseil local, bénéficie de ce voisinage avec la forêt. Elle a l’habitude d’y tenir beaucoup d’activités éducatives et culturelles. La localité musulmane, définie, elle aussi, comme conseil local jouit de cette proximité. Les enfants y viennent s’y promener et étudier. Les visiteurs en tout genre du lieu respirent l’air des montagnes au milieu du Néguev.

Odeh AlHabnin (65 ans), berger de la localité de Houra qui vient dans la forêt depuis vingt ans est très satisfait de ce qui se passe sur place. « S’il y a un arbre tordu, je le redresse et si je vois que par hasard, la manche est tombée, je la replace »

Chaque jour, AlHabnin sort avec son troupeau pendant une heure jusqu’à ce qu’il arrive dans la forêt. Les moutons et les chèvres qui rehaussent la forêt se dispersent sur le terrain et pendant dix heures broutent les hautes herbes entre les arbres et ainsi, nettoient la forêt de la végétation indésirable.

Itzik comme Odeh s’accordent complètement sur la nécessité de l’existence de cette forêt mais ne la considère pas comme une évidence allant de soi. Pour eux comme pour ceux qui en connaissent le secret – c’est un havre de charme, verdoyant au cœur du Néguev et tout le peuple d’Israël est invité à s’y rendre.

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